matière à réflexion
Carte créée par Angela Stevenson et ses amis en réponse à la question posée par la communauté Facebook « We love our Berger Picard »:
Combien y a-t-il de Berger Picards dans le monde?
Le Berger Picard une race rare, mais à quel point?
Lorsque j'ai abordé le monde des Berger Picards pour la première fois, il y avait des inquiétudes quant à l'avenir de cette race. Je me souviendrai toujours d'un des présidents du club de race français disant que si nous voulions que la race prospère, toutes les femelles Berger Picard devraient avoir au moins une portée. À cette époque, je pensais que c'était une mesure assez extrême, mais elle avait l'avantage d'augmenter le nombre de sujets et de diversifier le patrimoine génétique. Bien que cette suggestion n'ait jamais été mise en application, le nombre de Picards a depuis considérablement augmenté, principalement dans les pays limitrophes de la France, ainsi qu'aux États-Unis et au Canada. Néanmoins, le Berger Picard demeure une race rare. En 2018, la question « Combien y a-t-il de Picards de par le monde? » a été posée. Les résultats de cette enquête informelle, illustré ici, ont donné des chiffres qui, je crois, sont assez près de la réalité.
Afin de comparer le Berger Picard avec d'autres races plus répandues, regardons les chiffres. En 2018, sept mille cinq cent cinquante-et-un Labrador Retrievers sont nés et ont été enregistrés auprès du Club Canin Canadien. Maintenant, si nous comparons cela avec le nombre de Berger Picards nés et enregistrés au Canada pour la même année, nous avons un total de onze chiots. Oui, le Labrador Retriever est le chien le plus populaire au Canada, mais sur les cent quatre-vingt-quatre races enregistrées auprès du CCC, seulement vingt races avaient des naissances de onze chiots ou moins en 2018. Au cours des dix dernières années, une moyenne de dix-huit chiots Berger Picard sont nés au Canada par an et si on fait une moyenne des cinq dernières années ce chiffre diminue à une moyenne de onze chiots par année. Alors oui, le Berger Picard est encore une race très rare!
Lorsque j'ai abordé le monde des Berger Picards pour la première fois, il y avait des inquiétudes quant à l'avenir de cette race. Je me souviendrai toujours d'un des présidents du club de race français disant que si nous voulions que la race prospère, toutes les femelles Berger Picard devraient avoir au moins une portée. À cette époque, je pensais que c'était une mesure assez extrême, mais elle avait l'avantage d'augmenter le nombre de sujets et de diversifier le patrimoine génétique. Bien que cette suggestion n'ait jamais été mise en application, le nombre de Picards a depuis considérablement augmenté, principalement dans les pays limitrophes de la France, ainsi qu'aux États-Unis et au Canada. Néanmoins, le Berger Picard demeure une race rare. En 2018, la question « Combien y a-t-il de Picards de par le monde? » a été posée. Les résultats de cette enquête informelle, illustré ici, ont donné des chiffres qui, je crois, sont assez près de la réalité.
Afin de comparer le Berger Picard avec d'autres races plus répandues, regardons les chiffres. En 2018, sept mille cinq cent cinquante-et-un Labrador Retrievers sont nés et ont été enregistrés auprès du Club Canin Canadien. Maintenant, si nous comparons cela avec le nombre de Berger Picards nés et enregistrés au Canada pour la même année, nous avons un total de onze chiots. Oui, le Labrador Retriever est le chien le plus populaire au Canada, mais sur les cent quatre-vingt-quatre races enregistrées auprès du CCC, seulement vingt races avaient des naissances de onze chiots ou moins en 2018. Au cours des dix dernières années, une moyenne de dix-huit chiots Berger Picard sont nés au Canada par an et si on fait une moyenne des cinq dernières années ce chiffre diminue à une moyenne de onze chiots par année. Alors oui, le Berger Picard est encore une race très rare!
Pourquoi le Berger Picard est-il si rare?
Il n'y a pas de facteur déterminant pour expliquer la rareté du Berger Picard, mais plutôt une combinaison d'éléments défavorables qui ont contribué à maintenir leur nombre aussi bas. Un pool génétique limité, la race n'étant reconnue que récemment dans de nombreux pays, et le fait que les chiots Berger Picard ne conservent pas leur allure de petits chiots ronds et dodus très longtemps, mais se transforment plutôt rapidement chiots maladroits tout en pattes et en oreilles. Ce ne sont que quelques-unes des raisons possibles pour la rareté de la race. En tant qu'éleveur, les problèmes que j'ai rencontrés, et qui pourraient expliquer cette rareté, sont le plus souvent liés au système reproducteur. J'ai eu des chiennes qui n'acceptaient tout simplement pas de se reproduire, d'autres avec une sténose vaginale rendant la pénétration par le mâle et la mise bas naturelle impossible et des cas de chiots réabsorbés. Le problème le plus insidieux affectant un très grand nombre de femelles Berger Picards est l'inertie utérine. Au moment de la mise bas, le col utérin de la chienne va se dilater normalement mais l'utérus ne contracte pas efficacement pour expulser les chiots hors de l'utérus. Une césarienne d'urgence est alors nécessaire afin de sauver la portée et la mère. Des difficultés au niveau de la reproduction, combinées au fait que le Berger Picard n'est pas une race convenant à tout le monde, peut avoir contribué à décourager les éleveurs potentiels d'investir du temps, de l'argent et de l'énergie dans cette race rare.
Il n'y a pas de facteur déterminant pour expliquer la rareté du Berger Picard, mais plutôt une combinaison d'éléments défavorables qui ont contribué à maintenir leur nombre aussi bas. Un pool génétique limité, la race n'étant reconnue que récemment dans de nombreux pays, et le fait que les chiots Berger Picard ne conservent pas leur allure de petits chiots ronds et dodus très longtemps, mais se transforment plutôt rapidement chiots maladroits tout en pattes et en oreilles. Ce ne sont que quelques-unes des raisons possibles pour la rareté de la race. En tant qu'éleveur, les problèmes que j'ai rencontrés, et qui pourraient expliquer cette rareté, sont le plus souvent liés au système reproducteur. J'ai eu des chiennes qui n'acceptaient tout simplement pas de se reproduire, d'autres avec une sténose vaginale rendant la pénétration par le mâle et la mise bas naturelle impossible et des cas de chiots réabsorbés. Le problème le plus insidieux affectant un très grand nombre de femelles Berger Picards est l'inertie utérine. Au moment de la mise bas, le col utérin de la chienne va se dilater normalement mais l'utérus ne contracte pas efficacement pour expulser les chiots hors de l'utérus. Une césarienne d'urgence est alors nécessaire afin de sauver la portée et la mère. Des difficultés au niveau de la reproduction, combinées au fait que le Berger Picard n'est pas une race convenant à tout le monde, peut avoir contribué à décourager les éleveurs potentiels d'investir du temps, de l'argent et de l'énergie dans cette race rare.
Amélioration de la race ...
Lorsque j'ai commencé mon élevage de Berger Picard, j'avais quelques idées sur les objectifs à atteindre. Je pense que celle qui a eu le plus d'impact sur ma vie est la raison pour laquelle j'élève des Berger Picards. J'ai commencé avec l'idée que je mettrais tout mon cœur à travailler pour l'amélioration de la race. Quelle idée présomptueuse... Qui suis-je pour penser que je pouvais, ou même avais le droit, de modifier de quelque manière que ce soit ce que des générations de valeureux chiens de ferme avaient transmis à travers les ans? Mes priorités ont évolué; j'ai maintenant une meilleure compréhension du rôle que je peux jouer dans l'avenir de cette race que j'aime. Je reproduis pour préserver l'intégrité du Berger Picard, avec toutes ses qualités et ses défauts; l'un ne va pas sans l'autre! Je protège en faisant de mon mieux pour reproduire dans les normes du standard de la race et avec le bien-être futur du Picard à l'esprit; et j'en fais la promotion de la manière la plus honnête et transparente possible. Les refuges sont pleins de chiens. Je ne veux pas ajouter au problème: je veux faire partie de la solution. Je veux pouvoir m'occuper de chaque chiot que je produis et garder un œil sur eux toute leur vie. Je laisse « l'amélioration d'une race » à tous ces « apprentis sorciers du chien » qui essaient de créer de nouvelles races à la mode ...
Lorsque j'ai commencé mon élevage de Berger Picard, j'avais quelques idées sur les objectifs à atteindre. Je pense que celle qui a eu le plus d'impact sur ma vie est la raison pour laquelle j'élève des Berger Picards. J'ai commencé avec l'idée que je mettrais tout mon cœur à travailler pour l'amélioration de la race. Quelle idée présomptueuse... Qui suis-je pour penser que je pouvais, ou même avais le droit, de modifier de quelque manière que ce soit ce que des générations de valeureux chiens de ferme avaient transmis à travers les ans? Mes priorités ont évolué; j'ai maintenant une meilleure compréhension du rôle que je peux jouer dans l'avenir de cette race que j'aime. Je reproduis pour préserver l'intégrité du Berger Picard, avec toutes ses qualités et ses défauts; l'un ne va pas sans l'autre! Je protège en faisant de mon mieux pour reproduire dans les normes du standard de la race et avec le bien-être futur du Picard à l'esprit; et j'en fais la promotion de la manière la plus honnête et transparente possible. Les refuges sont pleins de chiens. Je ne veux pas ajouter au problème: je veux faire partie de la solution. Je veux pouvoir m'occuper de chaque chiot que je produis et garder un œil sur eux toute leur vie. Je laisse « l'amélioration d'une race » à tous ces « apprentis sorciers du chien » qui essaient de créer de nouvelles races à la mode ...
LES PREMIÈRES ÉTAPES DE LA VIE D'UN CHIOT
Choisir les bons partenaires
Le soin des chiots commence bien avant leur naissance, bien avant même qu'ils ne soient conçus. Les futurs parents doivent subir une série de tests de santé pour s'assurer qu'ils n'ont pas de maladies ou de malformations congénitales qui pourraient être transmises à la progéniture. Les yeux, les hanches, les coudes et la thyroïde sont ce que je fais vérifier par un vétérinaire spécialisé et certifié par la Fondation orthopédique pour les animaux (OFA). Juste avant la saillie, je fais faire un dernier contrôle général pour m'assurer que les deux géniteurs sont en pleine forme. Les parents canins ont exactement les mêmes tâches et devoirs envers leur progéniture que tout autre parent; ils nourrissent, nettoient, disciplinent et enseignent. L'aspect physique de l'élevage est évidemment important, mais nous savons maintenant grâce à l'épigénétique que l'état émotionnel et psychologique présent et passé des parents a un impact énorme sur l'avenir des chiots. Quand j'élève une chienne pour l'élevage, je veux qu'elle soit aussi solide mentalement que physiquement. Elle doit avoir atteint un niveau de maturité qui lui garantira l'assurance nécessaire pour élever ses chiots bien au-delà des tâches de base tel le nettoyage et l'alimentation. |
La gestation
Une fois que les deux géniteurs ont été testés et que la saillie a eu lieu, l'attente et les spéculations commencent. Puisque j'ai malheureusement vécu des cas d'inertie utérine dans le passé, je fais désormais systématiquement des tests de progestérone lorsque mes chiennes sont en chaleur. Avec un bon suivi de la courbe de progestérone, la date de mise bas peut être déterminée avec précision, ce qui facilite beaucoup le suivi de la gestation. Je fais également une échographie entre 30 et 35 jours afin évaluer la santé et le nombre de chiots. Avant 30 jours, il est impossible de voir la pulsion cardiaque et d'évaluer ainsi la force des embryons, et après 35 jours, les embryons, en voie de devenir des fœtus, sont plus gros et plus difficiles à compter. Pendant les 63 jours de grossesse, je surveille de près la chienne pour m'assurer qu'elle mange bien, reste à l'écart des jeux de contact, fait régulièrement de l'exercice et reçoit tout l'amour et les bons soins que nous pouvons lui donner. Le régime alimentaire est enrichi et les flatouilles de bedaine et autres câlins sont donnés à profusion! 
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Aider les chiots à devenir des chiens confiants
L'une des tâches les plus importantes pour un éleveur consiste à préparer les chiots à vivre en dehors du petit cercle de leur fratrie, en particulier lorsqu'il s'agit d'une race qui a tendance à être méfiante envers les étrangers.
La partie active de mon travail commence vraiment à la naissance des chiots. Je campe littéralement à côté de la boîte de naissance pendant les deux premières semaines, prenant des notes et observant les comportements innés des chiots. Puis je vois lentement émerger, à travers les comportements acquis, les personnalités distinctes de chacun des chiots. Apprendre qui sont ces petites boules de poils et évaluer leur potentiel spécifique est essentiel pour établir ce que je peux faire afin de permettre à chacun d'exprimer son plein potentiel. Toute cette démarche me guide aussi dans le choix de leur future famille humaine afin que le chiot soit équilibré et heureux.
Les chiots naissent très immatures et sans défense; ils ne peuvent ni entendre ni voir, ni réguler leur température corporelle. Le seul réflexe qu'ils ont à la naissance est de téter et de ramper pour trouver de la chaleur. Leurs petits cerveaux ont toutes les pièces dont ils auront besoin pour devenir des chiens adultes mais le puzzle doit encore être construit. Les deux premières semaines de la vie d'un chiot sont une période de grands changements. Ils semblent simplement dormir et grossir, mais en fait une tâche magique et invisible se déroule: les neurones se connectent à l'aide des synapses et construisent les chemins de la pensée. Trois types de stimulation qui influencent la façon dont un individu se développera ont été identifiés: Stimulation neurologique précoce, socialisation et enrichissement.
Stimulation neurologique précoce
Du troisième au seizième jour, les chiots subissent une période de croissance neurologique rapide. En tant qu'éleveur, je peux les aider, même à ce stade précoce de la vie. En faisant une série d'exercices conçus pour stimuler le système neurologique, nous donnons aux chiots un avantage dans la vie qui se traduit par les bénéfices suivants: performances cardiovasculaires améliorées, battements cardiaques plus forts, glandes surrénales plus fortes, plus de tolérance au stress et plus de résistance aux maladies. Ces exercices sont connus sous le nom de programme de stimulation neurologique précoce ou bio-sensoriel. Ce programme est effectué une fois par jour, avec prudence car je ne veux pas sur-stimuler les chiots, et est précédé et suivi de beaucoup de câlins.
Socialisation
Si la première période de développement ne dure que treize jours, la seconde, la socialisation, est un peu plus longue et se déroule entre la quatrième et la seizième semaine. Le manque de stimulation sociale adéquate, comme la manipulation, le maternage et le contact avec les autres, a d'énormes effets néfastes sur le développement social et psychologique. Comme les chiots sont à ma charge pendant la plus grande partie de cette période critique, je mets beaucoup d'énergie pour leur offrir un environnement le plus stimulant possible. Les chiots sont élevés dans une pièce calme pendant les trois premières semaines, puis ils sont déplacés vers la salle à manger où ils se trouvent au milieu de l'activité quotidienne; ils expérimentent de nouveaux sons, odeurs et textures et reçoivent des visiteurs. À six semaines, ils sont déplacés vers le chenil où ils peuvent bénéficier d'un environnement enrichi. Des outils tels que des planches oscillantes, des planches d'équilibre, des tunnels et des parcs de stimulation sensorielle sont fournis pour développer leurs capacités motrices et leur confiance. Dans la maison, les chiots ont rencontré de nombreux visiteurs, mais toujours en petit nombre à la fois. Le chenil nous donne l'occasion d'organiser de vraies "party" pour les chiots avec de plus grands groupes de personnes. Chaque année, je pense à quelque chose de nouveau pour aider les chiots à apprendre à gérer les frustrations, à solutionner des problèmes, à développer leur autocontrôle et à devenir des adultes confiants. Il n'y a pas de règle ou de méthode unique pour bien socialiser ni même éduquer un chiot, mais il existe une clé essentielle pour libérer le plein potentiel de vos chiens: l'observation et l'ajustement. Chaque chien a des besoins différents et apprend d'une manière différente. La lecture de votre chien et l'adaptation de vos actions à sa réaction sont essentielles. Il est difficile d'expliquer tout ce que je fais pendant la période de socialisation avec les chiots alors voici quelques photos qui vous aideront à comprendre la vie de votre chiot avant qu'il ne rejoigne votre famille.
Enrichissement
La troisième et dernière étape du processus de croissance et de développement est appelée enrichissement. Contrairement aux deux premières étapes, celle-ci n'a pas de limite de temps, devrait, et doit continuer tout au long de la vie du chien. L'enrichissement est un terme qui signifie la somme positive des expériences qui ont un effet cumulatif sur l'individu. Les enrichissements impliquent généralement une exposition à une grande variété d'expériences intéressantes, nouvelles et passionnantes. L'opportunité d'observer, de manipuler et d'interagir librement avec elles permettent à chaque chien. de découvrir à son rythme. Le rôle du nouveau propriétaire de chiot est de finaliser la période de socialisation et de s'assurer que le chien ait régulièrement des enrichissements adaptés à sa génétique, son âge et ses capacités. Les chiens doivent être des membres actifs de leur unité sociale et avoir un travail à faire. Les propriétaires investissent beaucoup de temps à créer des liens et à dresser leur chien dans les premières années de sa vie, mais cet investissement de temps ne devrait pas s'arrêter lorsque le chien a atteint un niveau de dressage satisfaisant pour le propriétaire. La solitude et l'ennui s'installeront si le chien fait toujours la même promenade, sur le même chemin, au même moment. La diversité n'est pas seulement bénéfique pour l'homme; les chiens en ont besoin pour rester alertes et heureux. Le comportement d'ennui qui en résulte se manifeste sous de nombreuses formes; les plus évidents sont la destruction d'objets, les aboiements sans fin et les comportements difficiles à contrôler. Mais celui qui me brise vraiment le cœur est le retrait; le chien abandonne et cesse tout simplement d'essayer d'interagir son humain. N'oubliez pas que les chiens sont des animaux sociaux et qu'ils ont besoin de leur meute...
L'une des tâches les plus importantes pour un éleveur consiste à préparer les chiots à vivre en dehors du petit cercle de leur fratrie, en particulier lorsqu'il s'agit d'une race qui a tendance à être méfiante envers les étrangers.
La partie active de mon travail commence vraiment à la naissance des chiots. Je campe littéralement à côté de la boîte de naissance pendant les deux premières semaines, prenant des notes et observant les comportements innés des chiots. Puis je vois lentement émerger, à travers les comportements acquis, les personnalités distinctes de chacun des chiots. Apprendre qui sont ces petites boules de poils et évaluer leur potentiel spécifique est essentiel pour établir ce que je peux faire afin de permettre à chacun d'exprimer son plein potentiel. Toute cette démarche me guide aussi dans le choix de leur future famille humaine afin que le chiot soit équilibré et heureux.
Les chiots naissent très immatures et sans défense; ils ne peuvent ni entendre ni voir, ni réguler leur température corporelle. Le seul réflexe qu'ils ont à la naissance est de téter et de ramper pour trouver de la chaleur. Leurs petits cerveaux ont toutes les pièces dont ils auront besoin pour devenir des chiens adultes mais le puzzle doit encore être construit. Les deux premières semaines de la vie d'un chiot sont une période de grands changements. Ils semblent simplement dormir et grossir, mais en fait une tâche magique et invisible se déroule: les neurones se connectent à l'aide des synapses et construisent les chemins de la pensée. Trois types de stimulation qui influencent la façon dont un individu se développera ont été identifiés: Stimulation neurologique précoce, socialisation et enrichissement.
Stimulation neurologique précoce
Du troisième au seizième jour, les chiots subissent une période de croissance neurologique rapide. En tant qu'éleveur, je peux les aider, même à ce stade précoce de la vie. En faisant une série d'exercices conçus pour stimuler le système neurologique, nous donnons aux chiots un avantage dans la vie qui se traduit par les bénéfices suivants: performances cardiovasculaires améliorées, battements cardiaques plus forts, glandes surrénales plus fortes, plus de tolérance au stress et plus de résistance aux maladies. Ces exercices sont connus sous le nom de programme de stimulation neurologique précoce ou bio-sensoriel. Ce programme est effectué une fois par jour, avec prudence car je ne veux pas sur-stimuler les chiots, et est précédé et suivi de beaucoup de câlins.
Socialisation
Si la première période de développement ne dure que treize jours, la seconde, la socialisation, est un peu plus longue et se déroule entre la quatrième et la seizième semaine. Le manque de stimulation sociale adéquate, comme la manipulation, le maternage et le contact avec les autres, a d'énormes effets néfastes sur le développement social et psychologique. Comme les chiots sont à ma charge pendant la plus grande partie de cette période critique, je mets beaucoup d'énergie pour leur offrir un environnement le plus stimulant possible. Les chiots sont élevés dans une pièce calme pendant les trois premières semaines, puis ils sont déplacés vers la salle à manger où ils se trouvent au milieu de l'activité quotidienne; ils expérimentent de nouveaux sons, odeurs et textures et reçoivent des visiteurs. À six semaines, ils sont déplacés vers le chenil où ils peuvent bénéficier d'un environnement enrichi. Des outils tels que des planches oscillantes, des planches d'équilibre, des tunnels et des parcs de stimulation sensorielle sont fournis pour développer leurs capacités motrices et leur confiance. Dans la maison, les chiots ont rencontré de nombreux visiteurs, mais toujours en petit nombre à la fois. Le chenil nous donne l'occasion d'organiser de vraies "party" pour les chiots avec de plus grands groupes de personnes. Chaque année, je pense à quelque chose de nouveau pour aider les chiots à apprendre à gérer les frustrations, à solutionner des problèmes, à développer leur autocontrôle et à devenir des adultes confiants. Il n'y a pas de règle ou de méthode unique pour bien socialiser ni même éduquer un chiot, mais il existe une clé essentielle pour libérer le plein potentiel de vos chiens: l'observation et l'ajustement. Chaque chien a des besoins différents et apprend d'une manière différente. La lecture de votre chien et l'adaptation de vos actions à sa réaction sont essentielles. Il est difficile d'expliquer tout ce que je fais pendant la période de socialisation avec les chiots alors voici quelques photos qui vous aideront à comprendre la vie de votre chiot avant qu'il ne rejoigne votre famille.
Enrichissement
La troisième et dernière étape du processus de croissance et de développement est appelée enrichissement. Contrairement aux deux premières étapes, celle-ci n'a pas de limite de temps, devrait, et doit continuer tout au long de la vie du chien. L'enrichissement est un terme qui signifie la somme positive des expériences qui ont un effet cumulatif sur l'individu. Les enrichissements impliquent généralement une exposition à une grande variété d'expériences intéressantes, nouvelles et passionnantes. L'opportunité d'observer, de manipuler et d'interagir librement avec elles permettent à chaque chien. de découvrir à son rythme. Le rôle du nouveau propriétaire de chiot est de finaliser la période de socialisation et de s'assurer que le chien ait régulièrement des enrichissements adaptés à sa génétique, son âge et ses capacités. Les chiens doivent être des membres actifs de leur unité sociale et avoir un travail à faire. Les propriétaires investissent beaucoup de temps à créer des liens et à dresser leur chien dans les premières années de sa vie, mais cet investissement de temps ne devrait pas s'arrêter lorsque le chien a atteint un niveau de dressage satisfaisant pour le propriétaire. La solitude et l'ennui s'installeront si le chien fait toujours la même promenade, sur le même chemin, au même moment. La diversité n'est pas seulement bénéfique pour l'homme; les chiens en ont besoin pour rester alertes et heureux. Le comportement d'ennui qui en résulte se manifeste sous de nombreuses formes; les plus évidents sont la destruction d'objets, les aboiements sans fin et les comportements difficiles à contrôler. Mais celui qui me brise vraiment le cœur est le retrait; le chien abandonne et cesse tout simplement d'essayer d'interagir son humain. N'oubliez pas que les chiens sont des animaux sociaux et qu'ils ont besoin de leur meute...
ÉLEVAGE NOBLE PICARD
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